Les théories de l’attachement

Les théories de l’attachement

John Bowlby (1907-1990) est un psychiatre et psychanalyste britannique. Il est célèbre pour sa théorie de l’attachement dans laquelle il démontre que les contacts physiques font partie des besoins fondamentaux du bébé.

Ses théories ont été reprises, précisées et complétées avec le temps. La théorie de l’attachement est plus largement un champ de la psychologique. D'après elle, un enfant doit développer une ou plusieurs relations d’attachement, avec des adultes qui prennent soin de lui, pour pouvoir développer des capacités sociales et émotionnelles dites « normales ». Ainsi, dès sa naissance, le bébé construit déjà des relations privilégiées vers lesquelles il pourra se tourner en cas de détresse.

Bowlby s’est focalisé sur la figure de la mère comme principale et presque unique figure d’attachement, car, à son époque, les mères étaient en grande majorité celles qui s’occupaient du bébé. Cependant, dans nos sociétés contemporaines, n’importe qui peut occuper ce rôle (le père par exemple). Le temps que l’on consacre à l’enfant ses premiers mois détermine l’identité de cette figure. Un bébé peut cumuler plusieurs figures d’attachement. Il les hiérarchise : mère, père, nounou, éducatrices, … tout le monde n’occupe pas la même place.

Bowlby a expliqué que le processus d’attachement se déroulait en quatre phases entre sa naissance et ses quatre ans. Les 9 premiers mois sont cruciaux, car c’est durant cette période que le bébé « choisit » ses figures d’attachements (selon le temps qu’on lui consacre). Ces individus seront ses « bases », c’est-à-dire les personnes qui le rassureront au quotidien et qui lui permettront progressivement de gagner en autonomie et en confiance par la suite. Toutefois, le bébé avait déjà commencé à créer un lien avec sa mère lorsqu’il était dans son ventre.

Ces étapes d’attachement sont cruciales, car elles sont à l’origine de la sécurité affective de l’enfant. Cela développera son estime de soi et régulera plus facilement son émotion et son stress. Son environnement affectif les premiers mois et les premières années lui confèrera donc des qualités qui lui serviront toute sa vie. Par exemple, la séparation pour les premiers jours à la crèche sera probablement un peu moins difficile si l’enfant a bien été entouré les premiers mois.

Il est important d’apprendre à repérer les comportements de l’enfant qui visent à attirer notre attention pour renforcer le lien d’attachement. Ces signaux peuvent être variables : pleurer, s’accrocher, sourire, sucer les doigts… Plus nous sommes attentifs, plus l’enfant renforcera sa sécurité affective. Répondre systématiquement et rapidement aux besoins du tout-petit n’en fera pas un enfant gâté, mais au contraire, un enfant autonome et bien dans ses baskets !

Toutefois, il est important de rappeler que nous sommes des humains et que nous commettons des erreurs, dans une société qui va à mille à l’heure et qui ne nous laisse parfois pas assez de temps pour faire tout ce que l’on souhaiterait faire.

Alors pas de panique si vous ne pouvez pas toujours répondre immédiatement aux besoins de votre enfant ou si vous ne pouvez pas passer autant de temps que vous le souhaitez avec lui. Le plus important est de dégager du temps pour passer des moments de qualité avec, de le faire régulièrement et d’être à son écoute. La qualité prime sur la quantité.

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