La santé mentale de l’enfant

La santé mentale de l’enfant

Depuis quelques années, le tabou autour de la santé mentale s’estompe.

Ce sujet capital, que l’on doit analyser à l’échelle individuelle et à celle de la politique publique, prend davantage de place dans les discussions intimes et les débats politiques.

Même si les ressources consacrées à cet enjeu de santé publique ne sont pas suffisantes, on peut tout de même constater ce progrès. Cependant, trop souvent, les enfants sont ignorés et la majorité des contenus et des mesures sont destinés aux adultes. Or, la santé mentale des plus jeunes est également très importante.

La notion même de santé mentale recoupe un champ très large. LOMS la définit comme un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. La santé mentale est donc plus que l’absence de troubles mentaux.

Ainsi, cette semaine, pour contribuer plus largement au bien-être de nos enfants, nous vous proposons quelques conseils et ressources. Évidemment, ils ne se substituent pas à l’aide d’un professionnel de santé ou de la psychothérapie :

- Il existe de nombreux livres jeunesses qui peuvent rassurer les enfants anxieux et ouvrir un dialogue sur les peurs. Pour les 6-12 ans, on peut citer « Incroyable », paru aux éditions Midi Trente et coécrit par Nathalie Couture et Geneviève Marcotte. À travers l’histoire du personnage principal, l’enfant découvre ce qu’est l’anxiété, il apprend à relever ses peurs, à poser des mots sur ses ressentis, ainsi qu’à trouver des stratégies pour y faire face.

- En outre, le dessin (ou l’écriture selon l’âge de l’enfant) peut être un moyen d’extérioriser ses émotions et d’entamer une discussion à propos d’émotions paralysantes ou gênantes.

- De plus, Maria Montessori a placé le mouvement au cœur de sa pédagogie. Elle écrivait que c’était une grande erreur de séparer complètement la vie physique et la vie mentale. En effet, l’intelligence se développe par le mouvement. Alors, essayons de trouver une activité physique qui enjouera nos petits. Par exemple, les cours de yoga pour enfants sont de plus en plus populaires. Les plus jeunes sont souvent les plus réceptifs. Ils apprennent à contrôler leur respiration, à maîtriser leur corps et leur posture, à pacifier le lien entre corps et esprit. Toutefois, ils peuvent parfois être onéreux et ne sont pas toujours disponibles. Aller courir au parc ou dans la forêt sont également des activités qui participeront au bien-être de l’enfant.

Par ailleurs, gardons en tête que les enfants sont des éponges qui absorbent les émotions de leur entourage. De temps en temps, ils ressentent les angoisses des adultes qui les entourent (parents, professeurs...). En écrivant ou dessinant ses angoisses, vous pouvez avec lui faire le tri. Ainsi, on distinguera celles sur lesquels il peut agir et celles qui ne lui appartiennent pas.

Finalement, l’écoute active reste la plus importante des propositions. En créant un climat de confiance, dans lequel l’enfant se sent à l’aise pour discuter de ses peurs et de ses émotions, c'est le premier pas vers une amélioration de son état. Toutefois, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé si son anxiété perdure, prend trop de place dans son quotidien ou s’il en ressent le besoin.

Sources :
-
Children’s mental health – some resources - The Montessori Family - Santé mentale : renforcer notre action (who.int)

- L'importance du mouvement de l'enfant dans l'éducation et le développement de l'intelligence (d'après Maria Montessori) (apprendreaeduquer.fr)

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